Vos
poèmes

De quelque bord qu’on la regarde,
De face, de dos, de profil,
On n’a jamais l’œil qui s’attarde
Au plus petit accroc soit-il.

Le regard glisse sur ses courbes
Comme un slalomeur chaloupé
Que les virages les plus fourbes
Ne savent pas handicaper.

Les habits dont elle se pare
L’épousent avec précision,
Imposant une harmonie rare
Qui sollicite l’attention :

Ce jean qui enrobe ses fesses,
Galbe ses cuisses fuselées
Et sous le pubis intéresse
A la plus douce des vallées ;

Ces légers pulls de fine laine
Qui cintrent sa taille menue
Et dont une poitrine saine
Est le fascinant contenu.

Ces vêtements la déshabillent
Avec la sensualité
Que, pour une amoureuse fille,
Métrait son amant affûté.

La regarder fait voir le monde
Particulièrement nanti
Et révélant avec faconde
Ce qu’il a de plus abouti,

Comme la gracile antilope
Qui, fuyant le cruel félin,
Vole plus qu’elle ne galope
Sur un sol de feu corallin,

Comme la goutte d’eau qui roule
Sur le plumage du canard
Et ne peut briser son ampoule
Contre cet étanche rempart.

Sur son corps pétri de sveltesse,
Que de magnifiques chemins,
Que de jours emplis de promesses,
Que de voyages pour les mains !

Plus que le filon susceptible
De consumer le chercheur d’or,
Voici l’Eldorado possible
Pour celui qui en rêve encor.