Dans le calme qui suit la quinzaine festive, Dans le commencement de la nouvelle année, Il est bon de sortir de l’attitude oisive Et, pour un esprit clair, se repositionner.
Il est temps de songer au travail en souffrance, De se remémorer ses intimes desseins ; Pour une belle cause, engager sa présence Et se mettre en campagne en vaillant fantassin.
Les soirs d’hiver sont là, tout ouatés de silence Où l’on peut s’abîmer dans le recueillement, Les longs soirs pénétrés de nuit en abondance Qui sont autant d’abris pour de studieux moments.
Très bientôt le printemps qui bouscule le monde, Qui fait jaillir les fleurs et crever les bourgeons, A coups de vents hardis et d’averses fécondes, Passera sur nos cœurs son pimpant badigeon.
Puis ce sera l’été barbare qui démembre La vernale harmonie en brutes soleillées Quand, cloîtré dans les murs et l’ombre d’une chambre, Pour un rêve idyllique, on peut appareiller.
Il lui succèdera l’automne et ses blandices Qui font une part belle à la mélancolie Avec ce flamboyant et muet sacrifice De la nature où meurt une année accomplie.
Allons, vieux trimardeur, la voie est libre, en route, Je la sait jalonnée de parterres fleuris, Il faut ambitionner de la parcourir toute En sachant qu’au tournant, la grâce nous sourit.