Ensemble, amour et moi, sommes à nous pâmer De regarder aller, parler et rire celle Dont nulle autre ne peut prétendre être plus belle, Si incroyable fait qu’on ne peut l’exprimer.
Pour qui a le dessein de hautement aimer, Il n’est que d’observer sous la calme tonnelle Que ses paupières font pour demeurer fidèle A ces astres brillants et en être enflammé.
Quel tableau plein de grâce : Elle, assise dans l’herbe Avec entre les bras une odorante gerbe Qu’elle presse et contient sur son sein innocent,
Ou de la voir, au temps où le printemps bourgeonne Par la campagne en fleurs se faire une couronne Que dans ses cheveux d’or, elle assemble en tressant.