L'année déjà finie engloutit avec elle Un grand morceau de vie et le temps, son mentor Se rit du marbre froid ou de l'acier retors Qui opposent en vain leur force naturelle.
Le pied à peine né, d'une énergie nouvelle, Se met tout aussitôt en marche vers la mort; L'existence est un fleuve avalé sans effort par l'onde d'une mer d'encre perpétuelle.
D'une allure endiablée, à chaque instant je cours Contre ma volonté sur ce trop bref parcours; Même dans le repos sans arrêt j'accélère.
Un ultime soupir amer, pas d'autre choix, Telle est la fin et c'est de ce monde la loi, non une pénitence, alors pourquoi s'en faire ?