Vos
poèmes

J’ai un tiroir de dithyrambes
Ne demandant qu’à voir le jour
Pour cette fille aux longues jambes
Dont à mes yeux le charme a cours.

Sa silhouette filiforme
Pour les canons de la beauté
N’est sans doute pas dans la norme
Mais son style a ma primauté.

Bien qu’à première vue fluette,
D’un gabarit confidentiel,
Qui la regarde mieux lui prête
Un athlétique potentiel.

Mais son profil est tout en grâce
Où, avec de savants accords,
Chaque élément est à sa place
Sur l’ossature de son corps.

C’est un peu comme une antilope,
Modèle de légèreté,
Mais qui en course développe
Une rare vélocité.

Il faut observer les rouages
Fins de ses articulations,
Ces impeccables engrenages,
Mécanique de précision.

Il faut voir la délicatesse
Dont ses muscles sont façonnés
Et ajustés avec sveltesse,
Fermes et bien proportionnés.

Il faut admirer l’élégance
De sa foulée quand elle court
Dans une horlogère cadence
Qui ronronne sur du velours.

Car on lui doit rendre justice,
Nul ne pourra le contester,
Elle a un physique propice
A cette belle activité.

Mais elle n’en est pas moins femme
Dont on peut devenir accro
Même si vraiment aucun gramme
sur sa charpente n’est de trop.

C’est en connaissance de cause
Que je peux ici la narrer,
Moi l’admirateur qui vous cause
Et suis son masseur attitré.

Mes doigts connaissent chaque pouce,
Chaque ligne, chaque rondeur,
Chaque vague de sa peau douce
Et s’y reconnaissent par cœur.