Lorsque le petit d’homme, en ce monde, apparaît, Ce n’est qu’un vermisseau qui rampe et se tortille, Biberonne le lait que sa mère distille, Fait des rôts, des étrons et pionce sans arrêt.
Puis très vite, il grandit, bâfre comme un goret, Goûte avec volupté la plus humble broutille, Ne renonce à aucun plaisir qui le titille, Dans sa quête assidue, étant fort peu discret.
Et lorsque le surprend le grand âge sénile, Il se fixe en un point, silencieux, immobile, Dans un cocon soyeux jusqu’au déclin du jour.
L’âme, alors, s’extirpant de ce corps chrysalide, Papillon, vole vers un espace limpide, De sa métamorphose, ayant fini le tour.