Si l’habit ne fait pas le moine Et n’est pas l’attribut idoine Pour celui qui l’a endossé, Le chapeau campe le bonhomme Et impose le respect comme Le moindre ornement haut placé.
Avec sa canne et sa moustache, Chaplin est, sous son air potache, Indissociable du melon Tout comme, dans ses aventures Aux souvent scabreuses tournures, La paire d’empotés Dupontd.
Le gibus ou le haut-de-forme Ne sont peut-être plus de norme Mais ont l’appui cérémonial Qui est d’un usage propice Pour le chapelier fou d’Alice Ou le pimpant monsieur Loyal.
Le canotier bien sûr évoque Les guinguettes, la belle époque, Un fameux tableau de Renoir, Ou le nautonier de gondole Dont le chant lyrique s’envole Sur le canal au vent du soir.
Label d’Amérique Latine, Tissé dans une paille andine, Le panama est raffiné, Plus que du sombrero, la coupe, Que Pancho Villa et sa troupe Portaient pour s’ombrager le nez.
Jadis les caïds de la pègre Au code de l’honneur intègre Goûtaient fort le borsalino ; Je lui préfère sans semonce Le fedora d’Indiana Jones Ou le feutre de Cyrano.
Le stetson reste l’apanage Des vachers du far west sauvage Qui jouent du colt et du lasso Mais également des vedettes De la country dont quelques têtes Sont virtuoses du banjo.
Quant à moi, prenant la tangente, Le seul couvre-chef qui me tente Est mon fidèle galurin Afin de reprendre la route Dont je suis toujours à l’écoute Comme un honnête pèlerin.