Quand l’ombre, près du soir, comme un fauve est tapie, Du soleil, épiant le dernier barbillon, Pour la troisième fois du jour, le carillon Fait entendre là-haut sa ritournelle pie.
C’est l’heure pour chacun de rendre sa copie, D’établir qu’il a su se montrer tatillon, Qu’il a studieusement poursuivi le sillon De ses engagements et de son utopie.
Et toi qui à présent regagne ton foyer, Que vas-tu délivrer comme franc plaidoyer S’il faut, de ton parcours, au final, rendre compte ?
Auras-tu à nourrir de pernicieux regrets Ou recueilleras-tu de riches intérêts Si à ton idéal, ton bilan se confronte ?