Il est monté le fou, vers les roches sauvages, Sans regarder derrière, il est monté là-haut, De gros nuages noirs annonçaient le présage D'un moment de plaisir à s'en rompre les os.
C'étaient de ces vaisseaux sans pilote et sans nombre Dont les flancs sont chargés de fléaux inhumains, Des nuages ventrus, prophétiquement sombres Et qui prennent le ciel comme on prend un chemin.
Sous cette voûte lourde obscurcie par le soir, La neige répandait une clarté lunaire Mais nonobstant, le fou n'hésitait pas à voir Dans ce climat lugubre un flux qui régénère.
Puis il a dévalé la montagne d'un trait, Défonçant de son corps ce qui barrait sa route, Les ronces, le bois mort, et leurs épineux rets Dans une volontaire et hystérique joute.