A pas lents, alangui, pensif et solitaire, Je m’en vais, parcourant les plus déserts chemins, Sans cesse autour de moi, redoublant d’examens Pour, de ce monde, fuir le moindre sociétaire.
Je me suis imposé cet exil volontaire Afin de m’épargner le regard des humains Qui pourraient déceler à mes gestes les maints Signes de la passion dont je suis tributaire.
De sorte qu’aujourd’hui, les arbres des forêts, Les rochers sur les monts et les fleurs des marais Me connaissent bien mieux qu’aucun de mes semblables.
Et je ne sais trouver de séjour reculé Qu’Amour toujours ne vienne à moi se rappeler Pour que nous devisions de propos agréables.