Dans le cœur de l’été, quand le soleil ruisselle Et décoche à grands traits ses averses de feu, Que de tout l’horizon et du firmament bleu, Nous subissons l’ardeur que son disque recèle,
Quand nous ne disposons plus d’aucune étincelle, Que de notre atonie, il faut faire l’aveu, Que notre seule idée et principal enjeu Consiste à se garer de l’astre qui harcèle,
On me trouve allongé dans mon hamac tendu Entre les troncs rugueux d’un tilleul et d’un chêne Sous la fraîche ramée où la torpeur m’enchaîne ;
Comme en lévitation, dans les airs, suspendu, Avec le pépiement des oiseaux pour escorte, Le sommeil m’engourdit et en douce m’emporte.