Celle que tu aimais, l'unique et belle dame, A quitté brusquement le terrestre séjour Et je ne doute pas qu'elle ait rejoint la cour Du seigneur éternel tant pure était son âme.
Ainsi tu vas pouvoir retrouver le sésame De ton coeur que, vivante, elle avait nuit et jour Et, libre de tout poids, la suivre sans détour Vu qu'ici nul projet, lors plus ne te réclame.
Puisque de ce fardeau, te voilà soulagé, De tes autres ennuis, tu peux bien t'alléger Afin de t'en aller, pèlerin sans bagage.
Tu vois bien qu'en ce lieu, de tout être, le sort Est précipitamment de courir vers la mort Lors, déleste-toi pour affronter ce passage.
