On voit se promener sa silhouette digne Aux abords de Charonne et de Ménilmontant Le long de ces sentiers entre prairies et vignes, Loin du Paris grouillant et du bruit persistant.
Il a longtemps cherché à comprendre les hommes Et les travers malsains minant leurs sociétés Afin d’harmoniser leurs destins polychromes Et combattre au grand jour les inégalités.
Mais ses semblables n’ont pas goûté ses harangues, Ses idées dans le monde ont trop tôt émergé, Il a dû endurer le venin de leurs langues Et les coups assidus de dévots enragés.
Désormais, son plaisir est dans ces promenades A suivre ses pensées, seulement désireux D’observer, attentif, les diverses parades De la nature où l’homme a de quoi être heureux.
Maintenant qu’il est vieux et que la mort le traque, Il fait de sa conscience, un examen teinté, Rousseau ne se veut plus que juge de Jean Jacques Pour rendre son bilan à la postérité.