Vos
poèmes

Quand tombent les branches
De la haie taillée,
Des feuilles s’épanche
Un peuple ennuyé.

Les porteurs de pattes
Cherchent le salut
Et se carapatent
Vers trous et talus.

La discrète épeire,
Dans l’herbe se noie
Vers un quiet repaire
Où tramer sa soie.

Pour fuir le tumulte,
Le criquet s’assied
Et il catapulte
Ses jarrets d’acier.

Cette demoiselle
Qui semble alanguie,
C’est la coccinelle
Simplement groggy.

Seul, dans sa coquille,
Le colimaçon
Ne bouge et ne cille
D’aucune façon.

La forme nouvelle
De l’arbre étêté
Quelquefois révèle
Un nid déserté.

Car c’est tout un monde
Où le sécateur,
En quelques secondes,
A semé la peur.