Les albums d’Astérix donnent la nostalgie Des forêts qui couvraient jadis la vieille Gaule Et qui, pleines d’esprits et de vive énergie, Pour nos prédécesseurs, jouaient un très grand rôle.
Les planches dessinées montrent des frondaisons - Habitats d’écureuils et d’oiseaux volubiles - Qui s’étendent parfois jusqu’aux quatre horizons Foisonnant de couleurs et de rayons nubiles.
Si les romains, tramant quelque piège vicieux, Ou le gros Obélix qui ne sent pas sa force, Renversent brusquement des chênes valeureux, Je sens, comme Idéfix, d’un lourd chagrin, l’amorce.
Mais fort heureusement, le druide prévoyant, De ses magiques glands, fait repousser les arbres Et un sous bois ombré, paisible et verdoyant Fait oublier bientôt la froidure des marbres.
Pourvoyeuse de gui et floral atelier, Recélant par endroit un mystique dolmen Et bien achalandé en goûteux sangliers, La forêt est un riche et amical domaine.
Outre qu’on s’y pourvoit en fruits et champignons, Elle possède au cœur des clairières coquettes Afin de banqueter entre bons compagnons Sans craindre que le ciel ne tombe sur les têtes.
Ces repas plantureux auprès d’un feu de bois, Ces pugilats musclés sans suite dramatique, Ces voyages à pieds de nos héros gaulois Dans de vierges décors, c’est l’idylle celtique.