Ecouter vers le soir le vent se défouler ; Regarder l’armada des nuages ailés ; Se réjouir d’entendre une averse soudaine Tapoter au carreau et fuir de sa fredaine ; Admirer les couleurs que le ciel magicien Peut tour à tour livrer en l’espace de rien ; Enfiler un ciré pour s’en aller au choix Marcher sur une plage ou au travers d’un gois ; Attendre l’arrivée de la marée montante Et être fasciné par sa force puissante ; S’embarquer pour gagner une île désirée Et, avec un vélo ou à pied, l’explorer ; L’espace du trajet, sur le pont du ferry, Se griser d’air marin et d’une rêverie : S’imaginer en vieux loup des mers solitaire, Commandant de vaisseau qui a son pied-à-terre Au cœur d’une maison de vieille tradition Pleine des souvenirs de ses navigations ; Dans la belle lumière où s’achève le jour, Rechercher un calvaire au bord d’un carrefour ; Sur le sable mouillé, courir, échevelé, Avant de se jeter dans les vagues salées ; Examiner la carte et rendre une visite Dans un endroit mystique à quelque mégalithe ; Siroter sur le port un cidre mordoré Devant le vieux gréement d’un navire amarré ; S’enfoncer dans les rues d’une ville fleurie En quête d’un marché ou d’une crêperie Dans l’aimable décor des murs à colombage ; Ce sont quelques plaisirs que le Golfe ménage.