Moi qui juge souvent mauvaise ma fortune Et, solitaire, verse, en disgrâce, des pleurs, Maudis à mon endroit les célestes erreurs Et contre le destin, remâche ma rancune,
Enviant de certains la prestance opportune, La beauté, le talent, les amis les meilleurs, Pesant leurs qualités et leurs vives ardeurs Pour mépriser d’autant ma personne commune,
Il me suffit pourtant que ma pensée, de toi, Se focalise et fasse un agréable emploi Pour que de la tristesse alors je me démarque.
L’amour que je te porte ainsi remémoré, Comme par le ciel pur, l’oiseau transfiguré, Me rend soudainement plus riche qu’un monarque.