Avril allait finir, mais un frais vent du nord Jugulait l’avancée du printemps souverain, Un souffle vigoureux à rendre sans effort L’esprit entreprenant, inspiré et serein.
J’empruntais ce jour-là, contre toute routine, La route qui relie Fanjeaux à Mirepoix, Deux bourgs chargés d’Histoire et enduits de patine Mais encore vivants d’un charme d’autrefois.
Le vent prépondérant, de son haleine acerbe, Avait tendu le ciel d’un bleu munificent Et, dans les champs, le vert des graminées en herbe Tranchait le jaune vif du colza fleurissant.
Les Pyrénées drapées dans leur manteau d’hermine Parachevaient de blanc ce brio de couleurs Et me laissaient comblé, comme quand je chemine Chaque fois au devant de leurs fières grandeurs.