N’ayant pu – m’y étant pourtant bien engagé – Chanter votre beauté par le vers et la rime, Pour m’inspirer, je pense à la rencontre prime Où je vous vis et fus, par l’amour, submergé.
Mais d’un fardeau pesant, me voilà trop chargé, Cet ouvrage à polir est trop fin pour ma lime, Je mesure ma force et dès lors que j’estime De la tâche, l’ampleur, me sens découragé.
Mille fois j’ai ouvert, déterminé, les lèvres Pour dire ma complainte avec vigueur et fièvres, Du fond de ma poitrine, aucun son n’est sorti !
Mille fois j’ai posé sur le papier, la plume Pour qu’elle s’y exprime, y coure et s’y consume Mais cet élan fougueux fut vite anéanti !