Dans les vallonnements du pays bourguignon, Il faut suivre la route ancienne et vénérée Comme un itinérant et hardi compagnon Pour pouvoir aborder la colline inspirée.
Tout comme au moyen âge, il faut pour pénétrer Dans la vieille cité passer par une porte, Aujourd’hui, sas utile à se désempêtrer Des engins à moteur en bruyante cohorte.
Le long de la rue droite, alors on peut monter En égrenant ses pas cadencés à l’exemple Des pèlerins venus jusqu’ici méditer, Ignorants les badauds et les marchands du temple.
Devant la basilique, admirons un moment, Sur le tympan, le Christ en sa Jérusalem Avec tous les élus nimbant le firmament Et les âmes pesées au tribunal suprême.
Puis dans le sanctuaire, entrons, le cœur ému Par les mânes sacrés de Marie Madeleine Dont l’esprit vertueux en ce lieu est promu Modèle de la foi par les croyants qu’il draine.
Arpentons, l’œil posé sur les blancs chapiteaux Le déambulatoire avec sa statuaire, Baignés par la clarté diaphane des vitraux Recevant du matin la divine lumière.
Derrière l’édifice, on peut, rasséréné, S’en aller au hasard flâner dans un espace De grands arbres planté, vaste et engazonné Jusqu’au bord dégagé d’une large terrasse
Et contempler depuis ce tertre sommital Les toits échelonnés gravissant la colline Devant un horizon verdoyant et rural Qui, au gré du relief montueux, dodeline.