Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

rené antoine tricot

L' Éphémère Andalouse

L'Éphémère Andalouse,

A l'ombre du soleil, sur terrasse au café
je savoure sans pareil, pause de liberté.
Bercé de chants d'oiseaux, promoteurs du printemps,
J'envoie confluer mots, vers sur papiers volants.

Passé moment zélé se déclare un parfum,
Narquoisement viré qui brouille mes desseins !
Les songes endigués je renifle en décence,
Afin de déceler la source de l’essence.

La tête ennoblie d’un léger mouvement,
Ma vision recueillie pour mirer pleinement,
Je soupçonne intrigué une beauté prégnante
De Séville affluée ou que sais je Alicante !

Au croisé d'un regard, je souris niaisement,
Provoque le hasard ! Ses jambes décroisant,
Elle s'invite à ma table en désignant la chaise…
D'un galant geste affable, je lui offre ses aises.

Nous faisons connaissance, de paroles je la noye
Hispano d'élégance, éloges se pourvoyent !
Paraissant captivée de poésies naissantes,
Deux ou trois vers couchés surprennent la passante :

«  Oh belle grande Dame, perchée sur vos échasses (Belle et grande « et » supprimé...)
Vous émouvez mon âme… Consentez votre grâce ».
Joignant la gestuelle je sens poindre le sot...
Quand rire me révèle : « está bien escrito ! ». (Suppression de « son » rire...)

Clarté sitôt décline, elle lui faut me quitter...
Je caresse sa mine, ainsi regrets formés ;
D’une salve elle soumet, d’espièglerie magique,
Rendez vous que, jamais, n’osent rêves ludiques !

Nous nous sommes rimés, donc si bien approchés,
Que champagne absorbé, nos corps se sont touchés…
Cette nuit de soupirs, d’étreintes et de contours,
Deviendra souvenir, apologie d’un jour.

D’insister ou prétendre à son retour sur Gien
Je ne pus que me rendre les armes à la main...
L’explication fut claire elle a une jeune enfant,
Que sauf tournée d’affaires, elle élève, défend ! ( élève, défend « et » supprimé...) 

Depuis qu’elle s’est enfuie, l'éphémère Andalouse,
Certains soirs je m'ennuie et verse dans le blues !
Comme en pèlerinage, très souvent je repasse,
Sur place du village, prendre un verre en terrasse…


Antoine avril 2014, Sarment d’or Printemps des poètes 2018