Le fleuve s’étirait dans le soleil levant, Se frayant un chemin entre les bancs de sable Les vaches, lentement, s’en allaient de l’étable. Leur mufle tout mouillé humait le gout du vent.
Les oiseaux habitaient les buis de mon enfance, Tout au long du chemin qui conduit au ruisseau, Où dans mes jeux d’enfants voguaient mille bateaux Aujourd’hui disparus au long de mes errances.
Ecoute la chanson de l’eau frottant les pierres, L’appel de la grenouille cachée sous les cailloux, La libellule bleue, arrêtée, vent debout, Les éclats de soleil dans un feu de lumière.