Ainsi te revoilà, Saône majestueuse, Qui donc guida mes pas Sur ta rive ombrageuse ? Que suis-je venu faire, Chercher des souvenirs Ou bien venu refaire Des bases d’avenir ?
Voici ton cours verdâtre Avec ses eaux profondes, Dans lesquelles folâtre La faune de tes ondes. Voici donc tes rivages Brûlés par le soleil ; Belles sont ces images Aux doux reflets vermeils.
La Bourgogne n’est pas Terre de mes aïeux, Maie d’être auprès de toi Est un bien si précieux, Qu’y venant chaque année Chercher un peu de paix, Mon âme enracinée La vénère à jamais.
O ! Saône ma rivière, Ton courant langoureux, Tes reflets de lumière Rendent mon cœur heureux. Quand je suis sur ta rive, A te suivre des yeux, Mon être à la dérive, S’élève un peu vers Dieu.