Qu’ils étaient donc plaisant nos joyeux militaires, Ceux que l’on enrôlait arrivé à vingt ans, En transformant en hommes tous ces grands enfants, Qui venaient de sortir des jupes de leurs mères.
Le clairon leur sonnait l’appel réglementaire, Et nos gars se levaient pour répondre présent, D’un fusil ils savaient très bien le maniement, Même si pour le feu nul n’était volontaire.
Aux quatorze juillet, c’était le branle bas, Il fallait préparer, nickel, tous le barda Pour aller défiler au son de la musique.
Puis tout fiers et heureux du devoir accompli, Ayant en défilant rassuré le pays, Ils allaient au bordel servir la « raie publique ».