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René DOMENGET

Choisir un camp ? J'ai choisi !

à Mr Vidal Heurtebize.

Poète, mon ami, que douces sont tes musiques,
Et combien ton appel m’est allé droit au cœur,
Car à travers les mots de tes vers magnifiques,
J’ai entendu, enfin, la voix d’une âme sœur.

Quand je désespérais dans ce monde en tempête,
D’entendre prononcer ce simple mot, Amour,
Tu viens, et tu nous cries « Réveille-toi Poète !
Use de ton pouvoir et fais trembler la tour,

Sape les fondations de cette forteresse,
Que sont les odieux égoïsmes humains,
Que tes écrits de l’homme estompent la faiblesse,
Pour qu’il construise enfin ses plus beaux lendemains ».

Comme il a résonné au fond de ma poitrine,
Ce chant d’amour luttant contre les oppresseurs,
Et j’ai vu resplendir par-delà la colline,
Une croix de soleil dispensant ses splendeurs.

Que mon grand maître Hugo me pardonne l’offense,
Ne me maudissant point du fond de son tombeau,
Si avec sa façon je chante l’espérance,
Et de la rébellion je hisse le drapeau.

Ami, à tes cotés, nous devons êtres mille,
Si nous ne sommes que cent, bravons encor Sylla,
S’il n’en reste que dix, soyons toujours utiles,
S’ils ne sont plus que deux, nous serons ces deux-là !


Chambéry le 29 juillet 2002