Que n’ai-je su à cette époque Ouvrir mon cœur à tes amants, Que n’ai-je su sans équivoque Minimiser tous ces tourments. Aurais-je dû rester de marbre, Fermer les yeux et accepter, Rester accroché à mon arbre, Tout en ravalant ma fierté ?
Vouloir savoir la vérité, Lorsque le cœur se sent perdu, Pouvoir conserver l’être aimé, Quand-il nous dit « Je t’aime plus ».
Perdu au milieu de mes rêves Je n’ai pas vu l’intrus venir, Et lorsqu’un grand amour s’achève Il ne nous reste qu’à souffrir. On dit bien que le temps efface Les plaies profondes du bonheur, Mais nous reste t-il une place, Lorsqu’il nous faut vivre sans cœur ?
Á quoi peut servir de savoir, Pourquoi faut-il ouvrir les yeux, Si la vie devient un mouroir, Lorsque l’on cesse d’être deux ?
Ô vous qui voyez ma détresse, Faut-il aimer la trahison, Et retenir la pécheresse, Oubliant honneur et raison ? Je sens mon esprit qui dérive De n’avoir pas su, mon amour, Te pardonner d’être fautive, De t’avoir perdue pour toujours.
Mais qui un jour pourra me dire, Où est le bien où est le mal, Discerner le meilleur du pire, Dans cette vie de carnaval ?