Elle restait là, éperdue, Un chagrin posé sur son cœur ; Tant de souvenirs en cohue, Revenaient à travers ses pleurs. Hier encor’ dans leurs élans, La pudeur n’était pas de mise, Aujourd’hui pour une bêtise, La vie cessait en un instant
Il n’avait fallu qu’un moment, Rien qu’une fraction de seconde, Pour réduire l’amour à néant, Et bouleverser tout son monde. Ce baiser donné à un homme, Un passe temps sans importance, Même pas l’histoire de la pomme, Avait déclanché la souffrance.
Pourtant, elle l’aimait toujours, La vie n’existait plus sans elle, C’était un grand champ sans labour Le printemps sans une hirondelle. Sa peau voulait encor’ sa peau Sous ses mains, sa bouche fiévreuse, Oui, elle rêvait d’instants très beaux, Mais Lesbos n’est pas partageuse.