Un bruit sec résonnant lui fait lever la tête, Et dans le même temps plier les deux genoux, Un long filet de sang sort du flanc de la bête, Qui tout en s’effondrant fait fuir un vieil hibou.
Les bois de ce grand Mâle majestueux, fier, Luttant pour obtenir les plus belles femelles, Restent encore droits tel qu’ils l’étaient hier, Lors du concert du brame appelant les rebelles.
Soudain dans un effort il regroupe ses forces, Se remet sur ses pattes, s’appuie contre un arbre, Fait un pas puis un autre arrachant de l’écorce, Qui vol au rythme lent de sa danse macabre.
Longtemps il tentera son retour en forêt ; Sur ce dernier combat le soir s’est étendu, Car déjà s’était tu l’aboi des chiens d’arrêt, Avec le son du cor au matin entendu.
Enfin il s’affaissa tête sur le côté, Son doux regard mouillé ; puis, dans un souffle court Au paradis des Cerfs son esprit est monté. Là-bas à l’horizon pointait le petit jour.