Par delà les idées, au-delà des rancœurs, Que la raison se taise et que parle le cœur, Quand un être s’en va, lorsqu’un homme se meurt, Il faut de ceux qu’il laisse apaiser la douleur.
Il faut laisser monter vers les cieux leurs clameurs, Et sans hypocrisie venir sécher leurs pleurs, Par un geste d’amour, une simple présence, Leur dire qu’on est là partageant leur souffrance.
Car seule la vraie douleur sait rester muette, Devant le grand chagrin parole est désuète, Seul parfois le regard peu être le miroir De ce qu’au fond du cœur on nomme désespoir.
Pour mieux dire à celui qui perd une âme chère, Que tu es avec lui souffrant des mêmes maux, Point n’est besoin ami d’avoir le verbe haut ; Sois humble à ses cotés, sache surtout te taire.