O.N.U. Lève- toi !
Combien en faudra t-il de ces pauvres martyrs,
Sacrifiés sans raison en pleine fleur de l’âge,
Sans que leurs assassins ne pensent à rougir,
Comparant, tous, leur crime à un très grand courage.
Lève-toi occident, arrête ce pantin,
Qui du haut de ses tours se dit guidé par Dieu
Et, qui jour après jour, matin après matin,
Glorifie de ses fils le sacrifice odieux.
Et toi glorieux orient où est donc ta splendeur,
Que tu n’arrives plus à imposer ta loi,
Á cet illuminé se disant ton sauveur,
Qui fait que tout ton peuple est là tremblant d’effroi.
Ne sentez-vous venir de tous les horizons,
Cette noire froideur enveloppant le monde,
Qui jadis a tué et rempli les prisons,
Engloutissant la terre en misère profonde.
Qui donc a-t-il le droit de commander aux autres,
Un peuple est souverain à bâtir son destin,
Pourquoi lui imposer des vues qui sont les vôtres,
Alors que son désir est du vôtre distinct.
Que cessent à jamais tous ces conflits infâmes,
De Bagdad à Gaza où meurent sous nos yeux
Des vieillards, des enfants, des hommes et des femmes,
Á qui ont prend la vie pour le pétrole Dieu.
Quand va-tu te lever clameur universelle,
Pour que rentre au fourreau le couteau assassin,
Pour que ceux qu’aujourd’hui on nomme les rebelles,
Aient enfin une terre où tracer leur chemin.
Car si tu ne le fais, imposant la sagesse,
Une troisième fois sonnera le tocsin,
Envoyant à la mort la fleur de la jeunesse,
Embrasant l’univers dans son dernier matin.
Chambéry le 22 septembre 2004