Jeunesse qui parvient à l’aube de la vie, Éloignée du chagrin, attendue par l’amour, Jamais je ne pourrai tenter un brin de cour, Vers toi dont le parfum à la fleur fait envie.
Mon cœur est en émoi et mon âme asservie Par un feu dévorant n’a pas d’autre recours Que d’aller quémandant un généreux secours, Ou d’être par ton charme à jamais poursuivie.
Tout mon être frémit pour un seul mot de toi, Chaque instant de mes jours est soumis à ta loi ; L’usage ne veut point que l’homme de mon âge
Puisse étaler ses vœux ailleurs que dans ses vers ; Ainsi, seul mon regard frôlera ton corsage, Car tu es au Printemps quand je suis en hiver.