J’entends toujours les ritournelles, Qui égayèrent mes amours, Quand je dansais des tarentelles, Le long des jardins et des cours ; Brillaient les yeux des jouvencelles, Auxquelles je faisais la cour, Volaient, volaient les hirondelles Et chantaient, chantaient mes amours.
Je me souviens de la pucelle Par qui je deviens homme un jour, Mon Dieu, Mon Dieu, qu’elle était belle, En devenant femme à son tour ; Comme le son d'un violoncelle, Résonne en mon cœur son cri sourd, Volaient, volaient les hirondelles Et chantaient, chantaient mes amours.
Mais à courir la bagatelle, Notre cœur parfois devient sourd, Aux accents de ces demoiselles Qui nous invitent à l’amour ; Se ferme cette citadelle, Ce pauvre cœur devenu lourd, Ne volent plue les hirondelles, Sont oubliés les chants d’amour.