Les saisons ont effleuré ton parfum Sans jamais tutoyer son doux refrain. Milles choses fleurissent ta route Du matin clair traversant la voûte D’une maison de pierres usées d’âge Au soir de feu et de sang Engourdit du dessein de l’amant. Femme d’ombre et de lumière Tu as brodé lentement ta destinée. Loin des pleurs et des prières Tu as toujours su raison gardée. Souvent meurtrie par les épines Que la vie cruelle nous envoie Evaporée de tes racines Tu as réussi à te forger un « toi » Epanouie du printemps à l’hiver Tu accostes aux berges d’un âge Où le bruissement d’un soir d’orage Appelle à l’aube la Chimère. Tu traverses aérienne la vie Composant sur l’herbe du temps Un hymne en ré-mamie Bercé par les rires des petits-enfants. Tu accroches à ton cœur souvenir Ces voyages aux accents du partir, Où des rencontres aux regards parfumés Des rides de la sincérité, Appellent en toi ce désir fugace, De signer le présent d’une dédicace. Au milieu d’un chemin que tu veux Border d’un champ d’émotions intenses Nonchalante dans ton évidence Tu écris un futur généreux De surprises, d’amour, d’incendies Du corps et de l’esprit.