Quand les drapés s’affalent Au creux de ces promesses Que reste-t-il des mots et des regards Lancés depuis nos âmes ?
Dans les profonds élans Des passions d’un orage On a cru voir le temps D’un coup, s’arrêter net Et le souffle Et le sang Au milieu des mirages Frapper le fond des cœurs Et poindre la tempête.
Las, l’écho de la mer Ne répond qu’en silences Aux voiles déchirées Et baignées d’océan Sur les traces des tourmentes Qui n’ont laissé que pleurs À espérer un mot en signe d’horizon.
Alors un berceau vide, sans heurts Ni sens et ni raison Comme un regard en l’air Noyé éperdument Viendra tirer nos âmes Sans vie Du creux du tourbillon Aux bras décidément bien lâches De tant de souvenirs amers.