Un jour Il se blanchira dans les cieux L’aube de ce jour serein Où je ne pourrai plus me dégourdir Dans la douceur du matin enfantin
Mon réveil ne se sera plus chatouillé Dans la concordance de la sérénade De mes oiseaux philharmoniques
Mes lèvres se tairont enfin Ma bouche ne chantonnera plus Les notes de l’angélus Mes autres phrases, handicapées, dormiront Dans l’humidité de la pierre tombale
Je m’allongerai là Dans la liesse Dans le confort De mon asile
Mes méninges se détendront Dans l’inertie de son oreiller satin
Mes doigts ne se détremperont plus Dans l’encre indélébile de ma poésie
Je trainerai avec moi Juste quelques contrastes de mes couleurs De mes vers De ma musique
Sur la volupté de mon velours Je vivrai encore Dans l’écrit de mes vers sans titres