Allongés sur cette Terre, nous regardons La belle Voie lactée montée à l’horizon. Loin des éclairages, sous la lune cendrée, Nos yeux s’accommodent à la nuit endurée.
Notre propre poids sur notre dos s’atténue. Larguons les amarres et tombons dans les nues : Un plongeon infini dans l’espace profond, Rien pour accrocher la Ceinture d’Orion.
Quel est ce vertige qui soudain nous étreint ? Cette chute sans limite n’a pas de frein. Les enfants de la Terre ont horreur de ce vide.
Leurs corps d’argile mélangée de l'eau de l’onde Laisseront le métal aux spatiales sondes Coursant toutes comètes d’un esprit avide.