Mon amour a des courbes à nulle pareille, Plus légère que jamais, portée à deux mains, Dedans ce si bel écrin de métal vermeil, Chaud encore dans ce récipient féminin.
Un pétrifiant calcul me vient à l’esprit : Pour chaque année de couple, combien de ses cendres Pourrait contenir une urne scellant sa vie. Pour la rejoindre, il n’y aurait plus qu’à se pendre ?
Mais, dorénavant, elle ne vit plus qu’en moi. Je suis toujours condamné à vivre sans joie Jusqu’à ce que ma vieillesse aille l’effacer.
Rien dans cet univers ne peut être immortel. Je me rassure de pouvoir finir comme elle Pour qu’enfin ma douleur puisse se terminer.