On me dit bavard dans chacun de mes discours. Mes mots seraient, pour leur esprit, obscurité Et n’auraient pas la verbale fluidité Qui me ferait gagner les oraux des concours.
L’auditoire se perd souvent sur chaque boucle Du grand fleuve intarissable de mes grands mots. Il espère que j’allume quelques flambeaux Ou que maintenant, en fin de fin, je la boucle !
Mais personne n'oserait dire de me taire. Quand soudain un des hommes se lève et s’écrie : « La seule anagramme de ta rebroderie Est sans nul doute ton nom, Herr Oberrieder ! ».