Un pauvre bûcheron asthénique Tout couvert de sueur et de ramée Tentait de monter l'escalier conique.
La rampe sous ses doigts glissait Et les coins aigus et pointus De la rampe le blessaient.
Un peu sang de ses mains jaillissait La sueur émergea de son front plissé Faisant tout doucement luire en partie Son visage harcelé par le soleil du midi.
N'en pouvant plus repu et causalgique Fatigué par tant d'années d'efforts répétés Il appelle l'ascenseur c'est très pratique Il vient sans tarder devant lui s'arrêter.
Mais voici que l'ascenseur orangé En ces termes s'adresse à l'âgé "que veux tu toi le bûcheron? Viens avec moi "Non" Je monterai l'escalier Marche après marche avec ma volonté Et je dois pour ma santé Le monter sans aide sans allié.
L'ascenseur s'en alla Et monta le bûcheron Quatre à quatre Les trois marches du perron!!