Comme un train à grande vitesse, L'âge cumule les jours sans cesse. Encore jeune d'esprit, vert de coeur, L'homme subit l'égrènement des heures.
Lui se sent jeune, d'autres l'appellent vieux, La fin de carrière est là, on quitte les lieux. Les contacts humains s'envolent de concert, Bien-être de retraite et tristesse du départ vont de pair.
Finis les tendres apartés plaisants, Où plaisir du verbe jouxte le bonheur. Finis ces signes complices au regard souriant, Où un geste fait bondir le coeur.
Je ne pourrai plus croiser ton regard, Je ne pourrai plus voir ce doux sourire. Les mots n'ont pu m'exprimer à ton égard, Alors que si peu de temps il faut pour le dire.
La sensibilité de mon âge m'a retenu, Par le digne respect que j'ai pour toi. Un quart de siècle entre nous est tendu, Ces sentiments, par bienséance, n'ont pas droit.
