De cinq pieds en cinq pieds, Les âmes par d’ici avancent pas à pas Respect des distances, crainte du trépas, Peur atroce d’un aérosol vicié.
Maintes fois, d’heure en heure, Les mains se palpent et s’enlacent, D’un savon ou d’un gel sans saveur, Pour que tout poison s’efface.
Les oreilles de leurs pavillons, Soutiennent cette nouvelle parure, Où le visage n’a plus de nom, Pour s’habiller de cette armure.
Prisonnier de sa bulle personnelle, Citoyen d’un monde tristement nouveau, La femme, l’homme redoute cet irréel, Craint ce virus, source d’atroces maux !