Un soleil à l’ombre absente, Une chaleur pesante, Des dunes qui se font Des dunes qui se défont.
Je marche depuis des années, L’horizon est perdu à vue. Ma peau est burinée, panée et fanée A l’image de ma vie vécue !
A l’amorce de mon voyage, Une oasis pouvait m’émouvoir ! Mais la raison m’a fait savoir Que l’illusion est à tout âge !
Une oasis fait palpiter un cœur, Les sens sont en éveil au bonheur, Et une renaissance de vie apparaît Là où plus rien ne vivotait.
La floraison d’un bel avenir, Les bourgeons d’une félicitée, Tout ce nouveau monde en mire, Tout ce bonheur qu’on pense mériter.
La fraîche verdure remplace le tapis ocre et brûlant, L’eau de source perle sur ma rude sueur La faune et la flore sont envoûtants, Un mariage de tendresse et bonheur !
L’ombre du feuillage ressuscite la peau, Le corps est caressé de vie. La joie et le bonheur sont au plus haut La tendresse est enfin là, la vie !
Les yeux clos s’ouvrent ivres de lucidité. L’oasis n’est plus qu’illusion, Enfuie comme tendresse dans l’éternité. Enfouie dans le sable aux limites de l’horizon !
Je marche depuis des années, L’horizon est perdu à vue. Ma peau est burinée, panée et fanée A l’image de ma vie vécue !