Quand nous larguerons les amarres Désincarnés mais enfin libres Serons-nous plus heureux Ma bien aimée Sans le petit banc de bois Où je t'ai embrassée ? Sur le pont de non retour Je salue une dernière fois Ce que nous fûmes un jour Le temps retient son souffle La chair a expiré Le balancier de l'horloge a le regard triste Il sait que sa proie va lui échapper. J'ai rêvé d'un monde sans visage Avec seulement des yeux Plus vrais que les mirages Mais... Dans le magma de l'univers Où partout à la fois La poitrine du monstre palpite Saurai-je te reconnaître M'asseoir à côté de toi Sur le petit banc de bois Qui nous a vu naître ?