Les petits bars enchâssés au fond des ports Au cou de la mer font un si joli collier Dans leurs poitrines palpitent des amphores Des vins généreux à la peau salée
Ils ont tous aimé la même maîtresse Et quand les marins pensent à ceux qui sont restés Le silence plus long qu'un signal de détresse Crève les yeux des volutes de fumée
L'ancre est toujours mélangée au tabac Il suffirait d'une petite étincelle Pour lui tourner la tête la tirer par le bras
Hisser la grand' voile à la taille du vent Déraper dans l'aube avec les nuages Aller nulle part et revenir en chantant