Je traîne dans la boue... Depuis bientôt… qu’importe! Mon cul s’endolorit sur le granit froid Mes pieds se sont gelés dans de mauvais souliers Et ma sueur aigrie me brûle dans les plis.
Mes mains se sont gercées A l’hiver de vos cœurs. Votre regard fuyant a perdu sa chaleur J’y vois de la terreur. Que vient-il de demander ? Des sous pour du pinard ?... Non ! "Un bout de votre cœur."
En avez-vous seulement pour laisser un million De sans toit, galérer dans les rues, sous les ponts Loin de votre cocon, là-bas dans la froideur.
Dans des habits donnés pour s’en débarrasser Prenez ma place un jour sur le pavé mouillé Sans ami, sans argent. Tendez la main aux gens Au soir, las d’espérer, trouvez un escalier Et sur les paillassons, grelottez le dos rond.
A moi qui tend la main Donnez-moi votre main Ensemble nous construirons Une noble génération.