Devant la cheminée Nous jouions tous les deux La fumée nous grisait Faisait briller nos yeux Et la flamme dansait Au grès de son humeur Nous prêtant sa chaleur Dans un élan du cœur Mes doigts dans ta toison Cherchaient où se cacher Tu étirais ton corps Caresses conjuguées Et tes ronronnements Servaient de diapason A des jeux surprenants Sans rime ni raison La résine sentait Tel un encens rustique Et la fumée montait Vers des dieux hérétiques La lanterne magique Du feu nous envoûtait Le monde se bornait Au décor éclairé. Tes griffes as planté Dans la chair de mes mains Pour me dire d'arrêter Un effet trop câlin Les chats n’acceptent pas Qu’on joue avec le feu ! Et jouer avec eux Est toujours dangereux.