Il y a trente ans quand on disait BERLIET Les Lyonnais vibraient plein de fierté Derrière ce nom gravé sur les camions Perlait la sueur de bons compagnons
Fondeurs, régleurs où bien metteur au point Ils trimaient dur et méritaient leur pain Dans l’a atelier, la forge, la fonderie Ils passaient là le plus beau de leur vie.
Je me souviens d’un certain Sébastien Râleur, frondeur mais toujours bon copain Il m’apprenait les secrets du métier Et quelque fois me causait «d’amitié »
Je l’ai revu il n’y a pas longtemps Les cheveux blancs et l’œil intelligent On a trinqué et parlé du bon temps De Venissieux, Parilly le printemps
Des bons moments avec les compagnons De l’atelier et aussi des camions On évoquait le cent tonnes, le «Strader » Et la «gazelle » parcourant le désert
En se quittant il m’a dit «liberte * » J’ai bien compris ce qu’il a évoqué.
* Anagramme de Berliet Qui en mai 68 avait été confectionné avec l’enseigne de l’établissement