A Kaboul autrefois il était un miroir Dans lequel Leïla se contemplait le soir, Quand de sombres turbans qui rôdaient sur les places S'en prirent au reflet qui dansait dans la glace.
Une implacable nuit sans rêves ni étoiles Enferma le reflet sous un carcan de toile Et partout l'on chercha, sans même l'entrevoir, Leïla devenue "Ombre dans le miroir".
Mais quelque bon génie surgissant d'un mirage Délivra le reflet de sa funeste cage, Alors comme lumière émergeant du ciel noir, Leïla apparut dans l'éclat du miroir.
A Kaboul un vieux sage à la barbe de neige, Du miroir kabouli conte le sortilège...
Et le chant du sitar accompagne un instant Cette légende afghane apportée par le vent.