Ô Manhattan rappelle-toi Il faisait beau ce matin-là, Dans tes buildings grattant le ciel Le jour semblait providentiel. Pas un nuage à l'horizon, Juste le bruit de quelque avion, Puis ces deux crashes ahurissants Frappant tes tours à bout portant !
Dans la terreur et la cohue, L'apocalypse était venue, Film d'horreur sur grand écran Avec la mort au premier plan.
T'aurais voulu te réveiller Et voir que tu avais rêvé, Oublier qu'ici le soleil Ne luirait plus jamais pareil. Tu implorais le Tout-Puissant Mais il avait changé de camp, Tu comprenais, mais un peu tard, Que t'avais plus les pleins pouvoirs.
Dans la poussière et la fumée De tes entrailles déchirées, Gisaient des ombres que le vent Portait au loin vers le néant ... Parfois lorsque le soir descend, Ce sont leurs voix que tu entends, Ce sont leurs voix qui te supplient De revivre et d'aimer la vie.