L’eau ruisselle le long de la tige d’une fleur triste, A la quête d’un signe d’une main ou d’un bol de lumière, La pluie sans répit fond sur la rive sablée de la rivière, Les cailloux s’entrechoquent sous des pas fantaisistes.
Sous un voile gouttelé, je suis les traces de mes pensées, Tel un torrent dans le creux rocheux du ventre montagneux, Cherchant l’issue d’un chapitre d’un roman volumineux, Drogué par la beauté assassine de ce lieu encaissé.
La pluie nous laisse pleurer sans être vu, Et nous rappelle le beau temps sur cette terre généreuse, En nous aidant en amie à éteindre les braises douloureuses, D’un amour consumé par un temps innocent et absolu.
Demain, je retraverserai le cours d’eau qui nous sépare, Je rapporterai un caillou, la fleur et une poignée d’argile, Des images de mon errance, la mélodie de la nature sauvage. Je ne sais pas où tu m’attends mais on sera du même côté.
